8 leçons pratiques sur la manière dont la John Howard Society of Hamilton, Burlington & Area utilise le pouvoir de l’entreprise sociale pour augmenter son impact! Deuxième partie
29 septembre 2015
La semaine dernière nous partagions le début d’une conversation qui a eu lieu entre Princess Alexander, une mentor d’Innoweave en Entreprise sociale, et Dave Stam de la John Howard Society of Hamilton, Burlington & Area (JHS). Nous avons appris les quatre premières leçons tirées de l’implantation du plan d’affaires qu’ils ont développé grâce au financement du module en Entreprise sociale d’Innoweave. La deuxième partie de cette conversation offre un éclairage sur quatre autres leçons pratiques: prendre le temps qu’il faut, choisir ses champions, aller chercher du soutien et persévérer. Pour lire la première partie de cette conversation, cliquez ici.
Leçon #5: Prenez vraiment le temps de développer un plan d’affaires solide
Princess: En revenant sur la manière dont le processus s’est passé dans votre cas, que diriez-vous qui a fonctionné, ce qui a moins bien marché et qu’est-ce que vous auriez fait différemment?
Dave: Nous avons le sentiment que notre plan d’affaires est solide. Changer notre point de vue par rapport à notre marché cible et notre clientèle a été un moment charnière pour toute l’équipe. Comprendre notre nouveau contexte d’affaires et nous repositionner pour maintenant considérer d’anciens compétiteurs comme des partenaires potentiels ou encore des clients fut une percée importante, de même que notre capacité à adapter rapidement notre modèle d’affaires durant tout le processus d’implantation.
En ce qui concerne ce qui a moins bien fonctionné, disons que les organisations sous-estiment en général ce que ça prend vraiment pour réussir à implanter son modèle d’affaires. Nous trouvions également important de nous former et de développer nos compétences internes pour nous permettre de réussir à travailler avec de nouveaux clients et de nouveaux marchés cibles.
Quant au chemin parcouru, nous sommes heureux de notre progrès considérant le financement et les ressources limités que nous avons. Avoir plus de financement n’aurait pas nécessairement aidé notre modèle d’affaires en ce sens que nous avons ainsi pu bénéficier d’un investissement en temps et expertise de tous les secteurs d’activités de notre organisation pour développer notre entreprise sociale. Notre financement principal vise à soutenir le déploiement de notre plan, ce que nous faisons actuellement. En y pensant bien, je ne vois rien que je ferais différemment.
Leçon #6: Choisissez les bons champion(s) pour diriger l’enterprise
Princess: Quel conseil donneriez-vous à d’autres organismes à but non lucratif qui évaluent la possibilité de lancer une entreprise sociale?
Dave: Mon conseil serait de réfléchir de manière créative (“outside of the box”) au financement des services qui répondent à un besoin de la communauté. Aussi qu’il est important d’avoir un ou plusieurs champions au sein de l’organisme qui ont la capacité de réaliser la transition d’un mode d’organisation à but non lucratif vers un mode de fonctionnement entrepreneurial, avec les réflexes que ça comporte. Choisir le bon champion pour diriger l’entreprise est important pour assurer le succès à long terme et pour demeurer ouvert à la pensée et aux approches innovatrices.
Leçon #7: Cherchez de l’aide extérieure pour bonifier les ressources internes
Princess: Vous avez mentionné l’importance d’aller chercher de l’aide extérieure et du soutien pour combler les manques au sein de l’organisation. Comment le mentorat vous a aidé à ce niveau?
Dave: Notre mentor est en grande partie responsable de notre succès. Le support de mentorat nous a aidés à comprendre les trous dans notre expertise et qu’il était nécessaire de développer et mettre sur pied notre propre entreprise sociale. Comme vous le savez, vous nous avez vraiment aidés à combler ces manques importants. Plusieurs des modèles, concepts et ressources diverses peuvent être téléchargées sur Internet. Par contre, là où notre mentor s’est avérée indispensable a été pour son mentorat et ses conseils sur la manière d’implanter de manière efficace notre approche et comment passer du plan à l’action. De plus, les importantes conversations menées sur un mode itératif ont été nécessaires pour nous permettre de passer d’un mode de pensée axé sur le “financement des programmes” à un mode de pensée axé sur la manière de gérer une entreprise.
Leçon #8: Il y aura des défis, persévérez et n’abandonnez pas
Princess: En terminant, vous avez mentionné les défis associés à la mise en oeuvre du CPRC, qu’est-ce qui vous incite à continuer à chaque fois que vous rencontrez un obstacle?
Dave: Ça peut paraître surprenant, mais mon expérience passée en service social me donne l’énergie nécessaire pour mener à bien ce projet. Les défis et les obstacles sont des éléments normaux de chaque journée puisqu’ils font partie intégrante de ce que c’est que de gérer des services sociaux et d’offrir des services. Les bénéfices de notre entreprise sont cependant tellement grands en termes d’impact social, que ça m’incite toujours à persévérer.
Au sujet de: Princess Alexander est une Stratège de la croissance et Coach d’affaires. Elle est la présidente de Jacana Strategies, une pratique de management en stratégie qui soutient les organismes dans leurs approches d’innovation, de croissance et de développement durable. Elle peut être jointe à princess.alexander@jacana.ca.
Dave Stam est le leader de projet pour le CPRC et un vétéran des interventions communautaires auprès des jeunes cumulant plus de 25 ans d’expérience en programmes de prévention. Il est également un expert en justice réparatrice et professeur à temps partiel.