Réduire le taux d’itinérance des jeunes grâce à l’impact collectif

18 septembre 2019




« Nous pensions être au début du parcours Impact collectif, mais en parlant avec l’équipe d’Innoweave, celle-ci s’est rendu compte que nous étions déjà avancés et nous a suggéré de demander une plus grosse subvention. Elle nous a aidés à bénéficier d’un accompagnement en matière d’évaluation, puisqu’il s’agissait d’un élément clé », explique Bhavana Varma, la directrice générale de l’organisme Centraide de Kingston, Frontenac, Lennox et Addington (KFLA).

 

À l’époque, KFLA dirigeait déjà un projet d’impact collectif lié à l’itinérance des jeunes, mais presque toute la coordination était assurée par la directrice générale et le personnel de l’organisme sur le coin de leur bureau. Le fait de pouvoir se concentrer sur l’impact collectif a renforcé la coordination de base du projet et permis de profiter de certaines occasions spontanées issues de la collaboration.

« Parfois, l’impact collectif provoque des situations dont il faut profiter », affirme Bhavana Varma.

Le travail avec le coach Innoweave n’a pas été facile pour rendre les objectifs du projet clairs et mesurables. Il a fallu adopter de nouvelles façons de penser. « Au départ, notre idéal était de vouloir moins de jeunes dans les refuges pour sans-abri, mais après, nous avons compris que nous voulions en fait qu’un plus grand nombre de jeunes fassent confiance à nos programmes, viennent dans les refuges et cessent de passer d’un divan à l’autre », explique la directrice générale.

Ce changement s’est avéré fondamental. Si l’objectif n’était plus de réduire le nombre de jeunes dans les refuges pour sans-abri, KFLA devait trouver une nouvelle façon de mesurer sa réussite de manière réaliste. Ce fut tout un défi de trouver ce qui pouvait être mesuré et quels indicateurs pouvaient être attribués au projet d’impact collectif.

En cours de route, KFLA a simplifié les structures de gouvernance du projet. L’équipe a réorganisé un ensemble de comités et de structures pour créer un seul comité directeur. Celui‑ci inclut des représentants des jeunes sans-abri et se rencontre une fois par mois.

Pour chaque partie du processus, le point de départ consiste à parler avec des jeunes ainsi que ceux et celles qui fournissent des services pour connaître les solutions qu’ils aimeraient voir mises en place. L’étape suivante a pour but de trouver comment concrétiser ces solutions.

Consulter des jeunes a entraîné de nouvelles possibilités. Ces derniers ont demandé qu’une campagne de sensibilisation soit créée pour que des histoires d’itinérance se retrouvent dans les écoles et les autobus, et que les jeunes sachent vers qui se tourner. Ils ont aussi dit à l’équipe du projet d’impact collectif qu’elle devait éduquer le personnel enseignant et les écoles, ceux-ci étant les premiers points de contact. Il s’agit là d’initiatives novatrices.

Ces travaux redessinent le portrait de l’itinérance chez les jeunes. Il y a six ans, un recensement indiquait que 60 % des itinérants dans les rues de Kingston étaient des jeunes. En 2016, le même recensement que ce taux était passé à 17 %. En 2017, il n’y avait aucun jeune sans-abri dans les rues de la ville.

 

L’organisme Centraide KFLA et ses partenaires ont reçu une subvention d’Innoweave dans le cadre du parcours Impact collectif pour les jeunes, et ce, afin de soutenir leurs travaux d’impact collectif. Cela a été possible grâce au soutien du ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires de l’Ontario.